La mise en valeur de son terroir et le commerce assurent la prospérité de la Ville le long des siècles. La vallée est consacrée à la culture du blé et du froment, les coteaux sont voués à la vigne et aux arbres fruitiers, pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers (il ne reste plus que quelques rares cerisiers de la variété dite de Montmorency aujourd'hui), mais aussi abricotiers, pêchers et figuiers. Sur le haut de la ville aux Champeaux, autrement dit "petits champs" conquis sur la forêt, on ne peut produire que du seigle, de l'orge et de l'avoine. L'industrie s'implante, bûcherons, charbonniers, cerciers, pâtres forment une communauté nombreuse. Montmorency possède même deux moulins dont la construction est antérieure à 1368. Il ne reste du second que le corps cylindrique de maçonnerie incorporé dans une maison d'habitation.
(ptit clin d'oeil a ala)
Au XVeme siècle, la division surgit dans la famille. Jean II de Montmorency (1402 - 1477) vit ses deux fils du premier lit, Jean de Nivelle et Louis de Fosseux, passer au parti des Bourguignons, dans le camp de l'opposition au Roi. Leur père, relevant l'honneur malgré son âge, combattit à leur place et les déshérita au profit des enfants du deuxième lit, dont Guillaume de Montmorency, le seul fils, fut le grand bénéficiaire. L'acte d'exhérédation fut passé "par devant Thomas le Maire et Nicolas Billeroy, notaires de Chastelet de Paris, le dimanche 24, jour de juillet 1463" au château de la Chasse, qu'on pense être celui-là même qui porte encore ce nom au cœur de la forêt de Montmorency à Montlignon.
Montmorency s'embellit. Son seigneur, le Baron Guillaume, tout en conservant la chapelle privée du château, veut remplacer la vieille collégiale familiale par un édifice digne de sa noble lignée et susceptible de recevoir leurs tombeaux. Les travaux débutent vers 1520 et s'interrompront provisoirement dans la deuxième moitié du XVIIeme siècle avec l'élévation d'une façade sans style. Il faudra attendre 1910 ! pour que l'édifice recevant sa façade définitive, son clocher et sa nouvelle sacristie soit entièrement achevé. Toutefois ses vitraux datant de la Renaissance comptent parmi les plus beaux de cette époque..
(les fotos dans la semaine)
La puissance de Montmorency est à son apogée au XVIeme siècle. En 1551, la baronnie du connétable Anne (1493 - 1567), le cinquième de la famille dans cette dignité, est érigée par François 1er en duché-pairie. En 1617 la collégiale est confiée aux pères de l'Oratoire. Ils élèvent alors un immense collège qui assurera la formation des jeunes prêtres. Le père Cotte, père de la météorologie moderne, en sera l'élève puis le directeur.
1632, le seigneur de Montmorency, Henri II de Montmorency, en rebellion contre l'autorité royale est décapité sur ordre de Richelieu. Sans descendance, ses biens sont remis en partie à Henri de Bourbon, prince de Condé et premier prince du sang, en tant qu'époux d'une des trois sœurs du défunt rebelle, Charlotte Marguerite de Montmorency.
En 1689, Henri Jules de Bourbon, prince de Condé, duc de Montmorency, obtient que sa duché-paierie soit appelée duché-paierie d'Anguien.
Dés lors, duché et cité, puis cité seule, vont subir pendant plus de 140 ans, 7 changements d'appellation. - Angien: 1689-1790 / Montmorency: 1790-1793 / Emile: 1793-1813 / Montmorency: 1813-1815 / Enghien: 24.1.1815-20.3.1815 / Enghien: 1815-1832 / Montmorency enfin depuis le 27 novembre 1832.